Global Waste Index 2025

Ce sont les plus grands pollueurs de déchets au monde

Le Global Waste Index de Sensoneo compare la gestion des déchets dans les 38 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Lancé en 2019, il mettait en lumière les plus grands producteurs de déchets ainsi que les principales tendances mondiales. L’édition 2022 reflétait l’impact de la pandémie de COVID-19 – mettant les systèmes sous pression et augmentant les déchets jetables comme les masques et les kits de dépistage. Elle introduisait également « The Recycling Myth », révélant que les taux de recyclage déclarés, notamment pour les plastiques, peuvent être trompeurs.

La mise à jour de 2025 reflète désormais un monde marqué par l’inflation, les conflits et l’incertitude, et fournit de nouvelles données sur la production de déchets, le recyclage, l’incinération et la mise en décharge. Il en résulte le Global Waste Index 2025 suivant :

Le GWI 2025 classe les pays par ordre décroissant, en commençant par ceux dont les performances sont les plus faibles, sur la base des données les plus récentes disponibles pour chaque pays. Cliquez sur les en-têtes du tableau pour trier selon la production de déchets, le recyclage, l’incinération ou la mise en décharge. Tous les chiffres sont exprimés en kilogrammes par habitant et par an.

Les plus grands pollueurs mondiaux

À l’issue d’une analyse approfondie de la gestion des déchets dans 38 pays, Israël s’est imposé comme le pays générant le plus de déchets municipaux par habitant, avec jusqu’à 650 kg par personne et par an. Sur cette quantité, 524 kg sont enfouis, soit 80 % du total, la part de mise en décharge la plus élevée parmi tous les pays analysés. Conformément aux données de 2019 et 2022, le Chili et les États-Unis continuent de figurer parmi les plus grands pollueurs en matière de déchets dans le monde.

À l’autre extrémité du classement se trouvent deux pays asiatiques. Le Japon est passé de la septième à la première place par rapport à 2022, grâce à de faibles taux de production de déchets et de mise en décharge. La Corée du Sud s’est classée deuxième avec le taux de recyclage le plus élevé parmi tous les pays, 54 %. De manière surprenante, l’Estonie a rejoint le top trois, avec presque aucun déchet envoyé en décharge. Des classements positifs ont également été enregistrés pour des pays scandinaves comme la Suède et la Finlande, ainsi que pour les pays de la région DACH, à savoir l’Allemagne et l’Autriche.

L’horreur de la gestion des déchets aux États-Unis

Comme en 2022, le pays générant le plus de déchets municipaux solides reste inchangé : les États-Unis, ils ont même augmenté leur production, passant de 811 kg à 951 kg par habitant. Avec leur voisin le Canada, les deux nations nord-américaines occupent les dernières places en matière de gestion des déchets, avec des taux d’enfouissement particulièrement préoccupants. Les États-Unis envoient 447 kg de leurs 951 kg de déchets par habitant en décharge, tandis que le Canada affiche une proportion encore plus élevée : 486 kg sur 684 kg de déchets produits finissent en décharge.

Comment les tendances en matière de production de déchets ont évolué

On note plusieurs observations notables en examinant l’évolution des chiffres depuis la dernière édition du Global Waste Index en 2022. La Belgique et l’Autriche ont enregistré les plus fortes augmentations de production de déchets par habitant, avec une hausse de plus de 200 kg sur la période observée. L’Autriche, malgré cette croissance marquée, a également réalisé la plus forte progression en matière de recyclage, atteignant un total de 334 kg par habitant, soit 42 % des déchets générés – et ce, avant même l’introduction d’un système national de consigne. À l’inverse, la Nouvelle-Zélande a affiché la réduction la plus importante en matière de production de déchets, avec une baisse de 423 kg par personne, principalement grâce à des politiques strictes de réduction des mises en décharge et à une transition vers des pratiques circulaires.

Parallèlement, la Belgique et la Lituanie ont augmenté leur recours à l’incinération avec la valorisation énergétique, avec une hausse de plus de 100 kg par habitant en quelques années. Enfin, la Hongrie, les États-Unis et Israël ont connu une augmentation notable des taux d’enfouissement.

L’impact positif du DRS

Des systèmes de consigne bien conçus et fonctionnant efficacement (Deposit Return Schemes – DRS) peuvent considérablement améliorer les taux de recyclage des matières premières/secondaires issues du secteur des boissons non alcoolisées. Lorsqu’on examine le classement du Global Waste Index, il devient évident que les pays ayant mis en place un DRS obtiennent parmi les meilleures performances globales en matière de gestion des déchets. Des pays comme l’Estonie, l’Allemagne, la Finlande, la Suède et la Norvège figurent ainsi régulièrement en tête du classement.

À l’autre extrémité du spectre, on retrouve des pays comme la Turquie, le Chili, la Grèce et le Mexique, où aucun système de consigne n’est actuellement en place. La tendance vers l’adoption de ce type de dispositif, inscrit dans une logique d’économie circulaire, est cependant en forte progression. Depuis l’édition 2022 du GWI, plusieurs pays du classement ont introduit un système de consigne : la Roumanie en 2023, l’Irlande et la Hongrie en 2024, ainsi que l’Autriche en 2025. Tous ces pays utilisent un système informatique de gestion de la consigne développé par Sensoneo.

On peut ainsi supposer que les pays disposant d’un système de consigne actif adoptent également une approche plus durable et respectueuse de l’environnement dans d’autres aspects de la gestion des déchets, comme l’incinération ou la mise en décharge. Vous trouverez plus d’analyses et de données sur l’impact des systèmes de consigne sur la collecte des bouteilles en PET et les pratiques globales de gestion des déchets dans l’article complet disponible sur notre site web.

Incinération ou mise en décharge

L’incinération s’impose comme une méthode de gestion des déchets viable et efficace, en particulier pour les matériaux difficilement recyclables. Ce procédé consiste en la combustion contrôlée des déchets à haute température, permettant de réduire leur volume jusqu’à 90 % et de limiter le recours à la mise en décharge. L’un des principaux avantages de cette méthode réside dans la valorisation énergétique : les installations modernes de type waste-to-energy transforment la chaleur produite lors de l’incinération en électricité ou en chauffage urbain, fournissant ainsi une source d’énergie renouvelable à des milliers de foyers et d’entreprises. De plus, de nombreuses technologies d’incinération actuelles sont équipées de systèmes de filtration avancés, qui permettent de réduire les émissions nocives, rendant le processus plus propre et plus sûr qu’auparavant.

Parmi les 38 pays étudiés dans le rapport, 19 incinèrent plus de déchets qu’ils n’en enfouissent. À l’autre extrémité du spectre, on trouve des pays où plus de 50 % des déchets sont mis en décharge, une situation particulièrement préoccupante. Il s’agit notamment d’Israël, du Canada, de la Grèce, du Chili, de la Turquie, du Costa Rica, de la Colombie, de la Hongrie, du Portugal, du Mexique et de l’Australie.

Conclusion 

Avec cette nouvelle édition du Global Waste Index, nous, chez Sensoneo, souhaitons une fois de plus attirer l’attention sur le problème croissant des déchets à l’échelle mondiale. Cette évaluation actualisée, fondée sur les données les plus récentes, nous permet de comparer les volumes de déchets et les pratiques de gestion entre 2019 et 2022. Cette comparaison fait apparaître des tendances à la fois positives et négatives : de nombreux pays sont parvenus à réduire leur production de déchets, tandis que d’autres ont connu une hausse.

Nous tenons à souligner que le Global Waste Index constitue un indicateur des plus grands producteurs de déchets dans le monde. Un bon classement dans l’indice ne signifie pas nécessairement que les pratiques de gestion des déchets d’un pays sont optimales ou qu’elles ne nécessitent pas d’amélioration. L’objectif fondamental doit rester la réduction maximale de la production de déchets. C’est pourquoi, dans l’édition de cette année, nous avons ajusté la pondération des critères, en accordant une importance accrue à la faible production de déchets et à des taux de recyclage élevés.

Pour que la gestion des déchets soit aussi efficace que possible, il est essentiel que les entreprises, les acteurs publics et les citoyens assument leur responsabilité et y contribuent activement. Chez Sensoneo, nous développons des solutions numériques visant à transformer la gestion des déchets, en garantissant traçabilité, fiabilité des données, précision et efficacité opérationnelle.

Methodologie 

Le Global Waste Index 2025 propose une analyse comparative de la gestion des déchets dans les 38 États membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), basée sur les données les plus récentes disponibles dans chaque pays. Initialement compilé en 2019 puis mis à jour en 2022, l’indice inclut désormais des données jusqu’en 2025. Cela permet de comparer les tendances mondiales en matière d’élimination des déchets de 2019 à aujourd’hui.

L’édition 2025 du Global Waste Index se distingue de celle de 2022 par l’exclusion des catégories « déchets non comptabilisés » et « décharges sauvages » en raison de l’insuffisance de données récentes. Autre différence avec l’index 2022 : la pondération attribuée à chaque facteur a été ajustée dans ce classement, donnant plus de poids à certains critères dans le calcul final. Les coefficients de pondération utilisés sont les suivants:

• déchets municipaux: 4
• recyclage: 3
• incinération: 2
• mise en décharge: 1

En conséquence, une version révisée du Global Waste Index 2022, sans ces deux facteurs et ajustée selon des coefficients de pondération, a également été créée et est accessible ici.

Quatre facteurs ont été analysés :

• Recyclage – Masse en kilogrammes par habitant et par an déclarée comme étant destinée à devenir de nouvelles matières premières
• Incinération des déchets – Masse en kilogrammes par habitant et par an incinérée de manière contrôlée
• Mise en décharge – Masse en kilogrammes par habitant et par an mise en décharge, qu’elle soit contrôlée ou non
• Déchets générés – Masse en kilogrammes par habitant et par an

Les déchets municipaux regroupent une large gamme de matériaux du quotidien tels que le papier et le carton, les objets en plastique, le verre, les métaux, les déchets organiques comme les restes alimentaires et les déchets de jardin, ainsi que les textiles. Ce type de déchets est généralement produit par les ménages, les entreprises, les bureaux et les institutions publiques, notamment les écoles, les hôpitaux et les administrations. Il comprend aussi les déchets encombrants, les déchets verts, les balayures de rue et le contenu des poubelles publiques. La quantité totale de déchets générés comprend non seulement le recyclage, l’incinération et la mise en décharge, mais aussi d’autres formes de gestion des déchets comme le compostage.

Sources  

Les données provenant des sources suivantes ont été utilisées pour calculer le classement :

1. Eurostat: Déchets municipaux issus des opérations de gestion des déchets
2. OECD: Déchets municipaux (Australie, Royaume-Uni, Israël)  
3. OECD: Déchets municipaux par type de traitement (Costa Rica, Japon, Corée du Sud)
4. Government of Canada, Made in CA: Statistiques sur le recyclage au Canada (Canada)  
5. OECD Data Explorer: Déchets municipaux : production et traitement (Chili, Colombie, Mexique)  
6. Ministry of Environment New Zealand, New Zealand Infrastructure Commission, BERL Waste to Energy Report (Nouvelle Zélande)  
7. Environmental Protection Agency (Irlande)  

Etats-Unis  

En raison de l’absence de données nationales récentes pour les États-Unis, nous avons mené un processus complet de collecte de données en nous appuyant directement sur les informations fournies par chacun des 50 États américains. Ces données au niveau étatique ont ensuite été agrégées pour produire une estimation représentative au niveau national. Les données sur les déchets municipaux solides (MSW) générés par chaque État sont consultables ici.

Calcul du classement / du score

Le système de notation pour le Global Waste Index 2025 utilise le même barème que celui de l’édition 2022.

• Déchets municipaux : nuisibles pour l’environnement ; plus la masse par habitant est élevée, plus de points (de 0 à 5) sont soustraits
• Recyclage : favorable à l’environnement ; plus la masse par habitant est élevée, plus de points (de 0 à 6,66) sont ajoutés
• Incinération des déchets (valorisation énergétique) : relativement favorable à l’environnement ; plus la masse par habitant est élevée, plus de points (de 0 à 1,66) sont ajoutés
• Mise en décharge : nuisible pour l’environnement ; plus la masse par habitant est élevée, plus de points (de 0 à 5) sont soustraits

Évaluation finale

Comme pour la notation précédente de 2022, la formule standardise chaque facteur, mais désormais sur une échelle de 0 à 100, afin de faciliter l’ajustement ultérieur de la pondération de chaque facteur.

Le score total a ensuite été standardisé sur une échelle de 0 à 100. Le pays avec le score le plus bas obtient un score de 0, représentant le pays dont la gestion des déchets a le plus grand impact négatif sur l’environnement. Le pays avec le score le plus élevé obtient un score de 100, représentant le pays dont la gestion des déchets a le moins d’impact sur l’environnement. Tous les autres pays sont classés entre 0 et 100 selon leur score d’évaluation. Cela constitue le classement du Global Waste Index 2025.

À propos de Sensoneo

Sensoneo fournit des solutions intelligentes de gestion des déchets, de niveau entreprise, destinées aux villes, aux entreprises et aux pays, pour gérer de manière rentable le cycle de vie des déchets tout en améliorant l’environnement et le bien-être des populations. Grâce à sa technologie unique de gestion intelligente des déchets, Sensoneo redéfinit les modes de gestion des déchets. L’entreprise aide à relever les plus grands défis actuels dans le domaine, tels que l’augmentation de la production de déchets ainsi que le manque d’efficacité et de transparence.