Aperçu et résultats des systèmes de consigne en Europe

L’Autriche a lancé un système national de consigne (DRS) pour les contenants de boissons à usage unique le 1er janvier 2025. Le dispositif s’applique aux bouteilles en PET et aux canettes en aluminium de 0,1 L à 3 L, avec une consigne remboursable de 0,25 € par contenant, tous identifiés par le logo autrichien de consigne.
Le système est exploité par EWP Recycling Pfand Österreich gGmbH et soutenu par la technologie de partenaires industriels tels que Sensoneo, qui fournit la solution informatique assurant la coordination et la gestion des données.
L’Autriche vise un taux de retour de 90 % d’ici 2027, contribuant ainsi au respect des exigences de la directive européenne sur les plastiques à usage unique.

Sources: insensiv.de

La Belgique a longtemps été perçue comme le seul État membre de l’UE estimant ne pas avoir besoin de mettre en place un système de consigne, les taux de recyclage étant considérés comme élevés, même lorsque les emballages de boissons en plastique étaient collectés avec les autres déchets plastiques ménagers.
Actuellement, il n’existe pas de taux officiel global de collecte sélective pour les bouteilles en plastique. Plusieurs initiatives — notamment Recover, une collaboration entre 11 intercommunales de gestion des déchets et la ville d’Anvers — montrent que le taux réel de collecte des bouteilles en PET pourrait être inférieur aux estimations.

Toutes les régions belges (Flandre, Bruxelles, Wallonie) prévoient d’introduire une consigne sur les canettes et les bouteilles en plastique à partir de 2025 pour réduire les déchets sauvages. Cependant, elles sont divisées entre un système de consigne classique et une alternative numérique via une application proposée par le gouvernement flamand, suscitant de vifs débats.
Les avantages et inconvénients de ce système numérique ont été analysés en détail dans une étude de Recycling Netwerk.

La Bulgarie se prépare à introduire un système national de consigne pour les emballages de boissons. Le ministère de l’Environnement a confirmé que le futur dispositif couvrira les contenants en plastique, métal et verre de 0,1 à 3 litres, incluant l’eau, les boissons rafraîchissantes, la bière et le cidre.
Une analyse visant à définir le modèle logistique est en cours, tandis que les amendements législatifs sont élaborés en parallèle. Le gouvernement souligne que la consigne est indispensable pour accroître les taux de recyclage, réduire l’enfouissement et réintroduire des matériaux de haute qualité dans l’économie.
Une fois mis en place, le système permettra aux consommateurs de récupérer leur consigne via des points de collecte dédiés, chaque contenant étant identifié par un code unique pour éviter la fraude.

Sources: www.lizenzero.eu, moew.government.bg

La Croatie a instauré son système de consigne en 2006 pour lutter contre l’augmentation des déchets d’emballages provenant des bouteilles et canettes en PET à usage unique. La consigne de 0,50 HRK (≈ 0,06 €) s’applique uniformément, quel que soit le matériau ou la taille du contenant, pour les emballages de boissons (>0,2 L) en plastique, métal ou verre, à l’exception des produits laitiers.
Les retours peuvent être effectués dans les points de vente via des automates de reprise ou manuellement, à l’exception des petits commerces (<200 m²).
Le système est géré par le Fonds pour la protection de l’environnement et l’efficacité énergétique et couvre les boissons alcoolisées et non alcoolisées.

Source: projects2014-2020.interregeurope.eu

Chypre prépare l’introduction d’un système national de consigne pour les contenants de boissons. En 2023, le ministère de l’Environnement a mené des consultations avec les parties prenantes au sujet d’un projet de règlement DRS, faisant suite à une consultation publique antérieure.
Le système prévu respectera les exigences de l’UE et vise à améliorer les performances de recyclage en permettant aux consommateurs de retourner bouteilles et canettes contre remboursement.
Le cadre réglementaire est en cours de finalisation, et la mise en œuvre suivra l’adoption du décret relatif au DRS.

Sources: ccci.org.cy, kykloikodromio.org

La République tchèque parviendra probablement sans difficulté à atteindre le premier objectif de la directive européenne sur les bouteilles en plastique à usage unique — soit un taux de collecte de 77 % des contenants en PET d’ici 2025 — même sans la mise en place d’un système de consigne (DRS). Selon la société EKO-KOM, le pays atteint actuellement 82 % grâce à son réseau dense de collecte des déchets. Toutefois, le second objectif (90 % d’ici 2029) pourrait représenter un défi pour ce pays d’Europe centrale et orientale.

« Des discussions sont nécessaires concernant le second objectif, mais la quantité supplémentaire de bouteilles de boissons à collecter par rapport à la situation actuelle s’élève à environ dix mille tonnes. Cela peut être atteint grâce à toute une série de mesures « , a déclaré le ministère tchèque de l’Environnement à EURACTIV Slovaquie. Parmi ces mesures envisagées : une réduction progressive de la production de déchets municipaux mixtes et un renforcement du réseau de collecte sélective.

Cependant, selon les entreprises de boissons, ces solutions ne suffiront pas à atteindre les objectifs européens. « Les collectes volontaires n’ont jamais été efficaces nulle part dans le monde, et la République tchèque ne fera pas exception », a déclaré Andrea Brožová, porte-parole de l’initiative Zálohujme ( Mettons une consigne ).

L’étude What We Waste, mentionnée précédemment dans cet article, a montré que la mise en place d’un système de consigne ferait chuter rapidement la quantité d’emballages de boissons jetés en République tchèque — de 93 emballages gaspillés à 22 par habitant et par an.

Le « Dansk Retursystem » est une organisation à but non lucratif qui est responsable de toutes les opérations liées au système de consigne danois depuis 2002 et qui est mandatée par la loi pour collecter tous les emballages jetables à usage unique pour lesquels une consigne a été payée dans tout le Danemark.

Le système de consigne danois comporte deux dimensions : une pour les contenants réutilisables et une pour les contenants à usage unique. Le système des contenants réutilisables consiste en des bouteilles en plastique et en verre sans marques de consigne qui peuvent être lavées, remplies et réutilisées. Presque un quart de toutes les bouteilles portant une consigne vendues au Danemark sont réutilisables.

Le système pour les contenants à usage unique fonctionne sur la base du système de consigne ABC, car différentes bouteilles et canettes peuvent être retournées. Il existe différentes marques ‘Pant A’, ‘Pant B’, et ‘Pant C’ sur les bouteilles et les canettes, ce qui implique que différents montants d’argent sont rendus au client selon le type de matériau utilisé dans les bouteilles et canettes, et selon le volume de chaque bouteille ou canette.

• Pant A = 1,00 DKK (bouteilles en verre et canettes en aluminium de moins de 1 litre)
• Pant B = 1,50 DKK (bouteilles en plastique de moins de 1 litre)
• Pant C = 3,00 DKK (toutes les bouteilles et canettes de 1 à 20 litres)

Pant signifie « consigne » en danois et apparaît sur l’étiquette des bouteilles ou canettes dans un cercle composé de deux flèches. Les bouteilles et canettes portant le logo Pant peuvent être retournées soit dans les automates de reprise présents dans plus de 3 000 magasins au Danemark, soit dans des « pantstation » où les Danois peuvent retourner jusqu’à 90 bouteilles et canettes à la fois.

« Le Danemark possède l’un des meilleurs systèmes de consigne et de retour pour les bouteilles et les canettes au monde. Dans un contexte international, nous sommes uniques en étant capables de collecter plus de 90 pour cent des emballages et de les recycler en nouvelles bouteilles et canettes. L’extension du système de consigne est logique, car elle permet d’inclure davantage de produits dans un cycle fermé performant », a déclaré Lars Krejberg Petersen, directeur général de Dansk Retursystem, pour stateofgreen.com.

L’Angleterre prévoit d’introduire un système de consigne (DRS) d’ici octobre 2027, dans le cadre d’un déploiement à l’échelle du Royaume-Uni. Le dispositif couvrira les contenants de boissons en plastique et en métal à usage unique, d’un volume compris entre 150 ml et 3 litres. Les consommateurs paieront une consigne remboursable, les encourageant à retourner les emballages dans des points de collecte désignés tels que les supermarchés.

L’organisme de gestion de la consigne (Deposit Management Organization, DMO) gérera les opérations et garantira des transactions financières fluides entre les détaillants et les fabricants. Les préparatifs et les adaptations des entreprises sont en cours, et la finalisation des réglementations publiques ainsi que des structures organisationnelles est attendue d’ici mi-2025.

Sources: www.truecommerce.com, www.thefirstmile.co.uk, www.veolia.co.uk, sancroft.com

Le système de consigne en Estonie a été introduit dès mai 2005. Selon un article de rohe geenius basé sur les données de la principale entreprise de recyclage d’emballages, Eesti Pandipakend, en 2021 les Estoniens ont retourné 293 millions d’unités consignées (bouteilles en plastique, bouteilles en verre et canettes métalliques).Parmi tous les emballages destinés au recyclage mis sur le marché, 88 % des emballages plastiques, 89 % des emballages métalliques et 87 % des emballages en verre ont été retournés par les consommateurs. Entre 2005 et fin 2021, près de 4,6 milliards d’emballages consignés ont été récupérés. La consigne pour chaque emballage est de 10 centimes d’euro.

Avec un taux de retour de 97 %, le système finlandais de consigne est l’un des plus performants au monde. Selon PALPA, l’opérateur national du système DRS, la Finlande a atteint en 2023 un taux de retour de 97 % pour les bouteilles réutilisables, chacune étant remplie environ 33 fois. Les canettes et les bouteilles en verre ont atteint un taux de retour supérieur à 98 %. Le DRS finlandais est soutenu par une taxe sur les emballages de boissons.

Les importateurs et fabricants doivent payer une taxe d’emballage de 0,51 € par litre pour les contenants en verre, plastique ou aluminium destinés à l’eau, aux boissons rafraîchissantes et aux boissons alcoolisées. En devenant membres du DRS, les fabricants et importateurs sont exemptés de cette taxe. Tout magasin vendant un produit assorti d’une consigne est tenu de reprendre les emballages vides. Le montant de la consigne varie entre 0,10 € et 0,40 € selon le type de contenant.

La France soutient la mise en place d’un système de consigne et a mené en 2023 des enquêtes montrant un fort soutien du public. Bien qu’il n’existe pas encore de DRS national à grande échelle pour les emballages plastiques, la France prévoit de rendre obligatoire la collecte séparée des emballages plastiques ménagers d’ici la fin 2025. Les travaux réglementaires et les projets pilotes en cours visent à s’aligner sur les objectifs européens de réduction des déchets et d’amélioration des taux de recyclage.

Sources: www.acrplus.org, www.eea.europa.eu

L’Allemagne a été le premier grand pays européen, avec une population de plus de 30 millions d’habitants, à adopter un système de consigne en 2003, s’inspirant des systèmes des pays nordiques. Le DRS allemand atteint un taux de collecte très élevé et inclut la collecte du verre, du métal et du plastique. La consigne (pfand) pour les bouteilles en PET est de 0,25 €, ce qui est plus élevé que pour les bouteilles en verre (0,08 € et 0,15 €).

La Grèce se prépare à introduire un système national de consigne pour les contenants de boissons, dont la mise en œuvre complète est prévue pour 2026. Un nouvel opérateur du système, à but non lucratif — DRS Hellas SA — a été créé par de grands producteurs de boissons et des détaillants, qui seront chargés de concevoir, mettre en œuvre et gérer le dispositif. Le système permettra aux consommateurs de retourner des bouteilles et canettes vides dans des points de retour désignés et de recevoir le remboursement de la consigne payée lors de l’achat. Cette initiative aidera la Grèce à atteindre les objectifs européens de collecte de 90 % des contenants de boissons à usage unique d’ici 2029 et à réduire les déchets d’emballages. Le système est conçu comme un modèle unifié géré par l’industrie afin de garantir des taux de retour élevés et une transparence totale.

Sources: eunomia.eco, www.dnews.gr

La Hongrie a lancé son système de consigne obligatoire le 1er janvier 2024. Le dispositif couvre les contenants de boissons à usage unique en plastique, métal et verre de 0,1 à 3 litres, avec une consigne remboursable de 50 HUF (≈ 0,13 €) par contenant ; les produits laitiers en sont exclus. Le système est opéré par MOL Hulladékgazdálkodási, tandis que Sensoneo fournit le système informatique central qui gère les données, la logistique et les opérations du dispositif. Les retours peuvent être effectués dans les grandes surfaces alimentaires et dans des points de collecte volontaires, ce qui rend le système pratique et encourage les consommateurs à intégrer le recyclage dans leurs habitudes quotidiennes.

Sources: packagingeurope.com, ceelegalmatters.com, www.tomra.com

Comme mentionné précédemment dans cet article, l’Islande est le seul pays européen disposant d’un modèle de consigne basé sur le retour dans un dépôt (return-to-depot DRS). Même avec ce modèle, le pays nordique affichait des taux de collecte très élevés au cours des dernières années : 87 % en 2012 et 90 % en 2016. Ces chiffres ont diminué dans les années suivantes pour atteindre 85 % en 2016 (environ 90 % pour l’aluminium, 87 % pour le PET et 83 % pour le verre), une baisse attribuée à l’augmentation du nombre de touristes visitant le pays et ne connaissant pas le système de consigne.

L’Irlande a lancé son système de consigne (DRS) en février 2024 pour les bouteilles en PET et les canettes en aluminium (150 ml – 3 L), avec des consignes de 15 ou 25 centimes selon la taille. Le système est exploité par l’organisation Re-turn et est alimenté par la solution informatique basée sur le cloud fournie par Sensoneo, permettant un suivi précis, des retours efficaces et un reporting transparent. Au cours de sa première année, plus de 1,2 milliard de contenants ont été collectés dans 3 200 points de retour, faisant passer le taux de recyclage de 49 % à environ 91 % et réduisant les déchets sauvages à l’échelle nationale. L’initiative continue de se développer et est désormais considérée comme un modèle pour d’autres pays souhaitant progresser vers une économie circulaire.

Sources: www.letsrecycle.com, re-turn.ie, sensoneo.com

L’Italie n’opère pas encore de système national de consigne, mais des analyses récentes montrent un fort potentiel d’avantages. Selon des études d’ACV et de A Buon Rendere, un DRS pourrait faire passer la collecte des bouteilles en PET d’environ 73 % à 94 %, réduire les déchets visibles d’environ 30 % et transférer les coûts de recyclage des contribuables vers les producteurs. Le système aiderait également l’Italie à atteindre l’objectif européen de collecte de 90 % des bouteilles en plastique à usage unique d’ici 2029, tout en réduisant les dépenses municipales de gestion des déchets, avec des économies estimées à plus de 70 millions d’euros par an.

Sources: eunomia.eco, recore-circpack.veolia.com

L’opérateur du système de consigne en Lettonie est SIA Depozīta Iepakojuma Operators, auquel participent diverses entreprises de boissons, associations professionnelles et enseignes de distribution alimentaire. Le système a été lancé le 1er février 2022 et, au cours des six premiers mois d’activité, 187,7 millions d’unités d’emballages consignés (bouteilles en plastique, bouteilles en verre, canettes métalliques) ont été mises sur le marché, dont 101,5 millions ont été retournées par les consommateurs. La consigne pour chaque contenant est de 10 centimes d’euro, comme en Estonie.

Le système de consigne en Lituanie a été lancé en 2016 et est considéré comme l’un des plus modernes au monde. Au cours de sa première année d’implémentation, le taux de collecte des contenants de boissons a atteint 70 %, puis a progressé de 20 % au cours de la deuxième année pour atteindre 90 % en 2017. Le dernier taux de collecte communiqué atteint 92 %, selon UNESDA.

Le Luxembourg exploite actuellement un système de consigne principalement pour les emballages utilisés pour la livraison de liquides et de produits similaires (tels que les fûts de bière, certaines bouteilles en verre et les caisses). En vertu de la loi modifiée du 21 mars 2012 (Loi sur les déchets) et de la loi du 21 mars 2017 relative aux emballages et aux déchets d’emballages, les emballages de boissons destinées à la consommation humaine et mis sur le marché luxembourgeois sont soumis à un système national de consigne, bien que les détails de mise en œuvre (champ d’application, modalités, date) soient encore en attente d’un règlement grand-ducal.

Sources: cms-lawnow.com, cms.law

Malte a lancé un système national de consigne le 14 novembre 2022, devenant ainsi le 13ᵉ pays de l’UE et le premier de la Méditerranée à le faire. Le système est géré par BCRS Malta Ltd. et couvre les contenants de boissons à usage unique, avec des points publics équipés de machines de retour automatiques (RVM) et la participation du secteur HORECA. L’infrastructure informatique est fournie par Sensoneo, qui intègre tous les acteurs et suit les données tout au long de la chaîne de traitement. Les premiers résultats sur 150 jours sont impressionnants : plus de 60 millions de contenants retournés, avec un taux de récupération passant de moins de 20 % à environ 70 %. Le pays vise encore des taux de collecte plus élevés à l’avenir.

Les Pays-Bas avaient initialement mis en place un système volontaire de consigne pour la réutilisation des bouteilles il y a plusieurs décennies. Depuis 2006, un système obligatoire de consigne est en vigueur pour les grandes bouteilles en plastique, avec une consigne actuelle de 0,25 €. Le système s’est étendu le 1ᵉʳ juillet 2021 pour inclure les petites bouteilles en plastique assorties d’une consigne de 0,15 €. Depuis le 1ᵉʳ avril 2023, les Pays-Bas ont également élargi leur DRS aux canettes en aluminium et en acier avec une consigne de 0,15 €, afin de lutter contre l’augmentation des déchets sauvages liés aux canettes. Le système vise un taux de retour de 90 %, en incitant les consommateurs à retourner les contenants dans les supermarchés et autres points de collecte. Le DRS néerlandais couvre les grandes et petites bouteilles en PET ainsi que les canettes métalliques jusqu’à 3 litres.

Sources: www.tomra.com, fairresourcefoundation.org, packagingeurope.com

Le système de consigne en Norvège a été lancé en 1996 après dix années de discussions, de développement et de tests. Les bouteilles en PET pour boissons et une petite quantité de bouteilles en HDPE ainsi que les canettes en aluminium peuvent être retournées dans l’une des 3 500 machines automatiques de reprise (RVM). 93 % de l’ensemble des contenants de boissons sont collectés par ce biais et 7 % sont collectés manuellement dans l’un des 11 500 points de collecte enregistrés dans le système.

Le très attendu système de consigne polonais (DRS) a été lancé à l’échelle nationale le 1ᵉʳ octobre 2025, marquant une étape importante dans la stratégie de recyclage et d’économie circulaire du pays.

Le DRS inclut également le verre et les canettes, même si l’aluminium ne faisait pas partie des plans initiaux. Les responsables polonais s’attendent à une réduction significative de la pollution environnementale, et le système devrait même permettre de retirer des rues les petites bouteilles de vodka (appelées małpki, ou monkeys, en polonais), qui restent très populaires. Un fait intéressant est que la Pologne a adopté un modèle différent, impliquant plusieurs opérateurs, alors que la plupart des pays n’en ont qu’un seul.

L’un des opérateurs officiellement agréés du DRS, approuvé par le ministère du Climat et de l’Environnement, est « Polski System Kaucyjny S.A. » (PSK S.A.). Pour fournir son infrastructure informatique centrale, qui constitue la colonne vertébrale du système de consigne, PSK S.A. a choisi Sensoneo.

Le Portugal mettra en place un système national de consigne (DRS) pour les contenants de boissons à usage unique en 2026. Le système, administré par SDR Portugal, est défini par la loi 69/2018 et le décret-loi 24/2024 et couvrira les emballages de boissons non réutilisables en plastique et en métal jusqu’à 3 litres, à l’exclusion du verre et des produits contenant plus de 25 % de matières laitières.

Entre 7 000 et 10 000 points de retour sont prévus dans les supermarchés, stations de recyclage et établissements HoReCa. Sensoneo fournit l’infrastructure informatique centrale du système, gérant le flux de données, la logistique et les opérations de reprise pour toutes les parties prenantes. La valeur de la consigne et les exigences d’étiquetage doivent encore être confirmées.

Source: www.loraxcompliance.com

Le système de consigne de Roumanie est le plus vaste système centralisé de consigne au monde. La Roumanie se distingue en Europe par un nombre particulièrement élevé de commerçants rapporté à sa population. Si tous les vendeurs d’emballages de boissons étaient intégrés au système, le pays afficherait la plus forte densité de points de collecte en Europe — un pour 220 habitants, contre 1 000 à 3 000 habitants par point dans les autres pays dotés d’un DRS établi.

L’impact du système est indéniable, comme le montrent les statistiques clés. Aujourd’hui, 98 % des Roumains connaissent le DRS, 90 % ont déjà retourné un emballage au moins une fois, et six personnes sur dix y participent activement. Au cours de sa première année d’exploitation, le système a collecté plus de 3,5 milliards d’emballages, contribuant de manière significative à l’économie circulaire, aux objectifs environnementaux et aux bénéfices sociétaux du pays.

Un facteur clé de ce succès est le système informatique développé par Sensoneo, qui constitue la colonne vertébrale de l’ensemble de l’opération. En intégrant toutes les parties prenantes et en agrégeant les données à chaque étape du processus, le logiciel assure efficacité, transparence et coordination fluide.

L’Écosse prévoit d’introduire un système de consigne (DRS) coordonné avec l’Angleterre et l’Irlande du Nord, avec un lancement prévu pour octobre 2027. Le système inclura les bouteilles de boissons en PET et les canettes en aluminium ou en acier, tandis que le verre ne fera pas partie du dispositif. Il est conçu pour atteindre un taux de retour de 90 % au cours de ses trois premières années et sera géré par un administrateur du système dirigé par l’industrie, qui déterminera également le montant de la consigne.

Sources: www.gov.scot, consoc.org.uk

L’histoire du système de consigne slovaque remonte à 2003, lorsque les premières discussions publiques sur son implémentation ont commencé. Depuis 2019, ces efforts se sont concrétisés : le pays a défini une stratégie axée sur un système de consigne pour les bouteilles en PET et les canettes en métal et aluminium. Le 1er janvier 2021, le ministère de l’Environnement a créé l’Administrateur du Système de Consigne comme organisme de gestion du DRS en Slovaquie.

L’Administrateur du DRS a été fondé par un consortium de quatre associations professionnelles à but non lucratif représentant les producteurs et le commerce de détail, couvrant 80 % des produits en bouteilles plastiques et canettes sur le marché slovaque et environ 3 200 établissements commerciaux. La Slovaquie a lancé son système de consigne le 1er janvier 2022 en tant que 11e pays européen, et la mise en œuvre n’a pris que dix mois. L’intégrateur du système informatique du DRS en Slovaquie est Sensoneo.

Le taux de retour au cours de la première année a atteint 71 %, avec 820 millions de contenants de boissons collectés sur 1,1 milliard mis sur le marché. Le taux de retour lors de la deuxième année du DRS en Slovaquie atteint déjà 93 %.

La Slovénie n’exploite pas encore de système de consigne (DRS) pour les contenants de boissons à usage unique, mais le cadre juridique permettant son introduction existe déjà. La nouvelle loi sur la protection de l’environnement autorise le gouvernement à introduire un DRS par décret, et bien qu’aucun décret n’ait encore été adopté, le ministère de l’Environnement a confirmé son intention de mettre en place un système pour les bouteilles en plastique et les canettes. Les initiatives publiques et les organisations environnementales poussent à une mise en œuvre rapide, car la Slovénie élimine actuellement environ 10 000 tonnes de contenants de boissons et de lait en plastique par an et vise un taux de collecte de 90 % d’ici 2029.

Sources: www.fiscal-requirements.com, cms.law

L’Espagne prévoit d’introduire un système national de consigne pour les contenants de boissons en plastique et en aluminium à usage unique en 2027. Cette décision fait suite aux exigences de l’UE imposant un taux de collecte de 77 % d’ici 2025 et de 90 % d’ici 2029. Les taux de collecte actuels étant faibles (environ 41 % pour les bouteilles en PET), le gouvernement mène des efforts pour mettre en place un DRS. Le système exigera des détaillants et des supermarchés qu’ils fournissent des points de collecte et pourra inclure des remboursements via des machines de retour automatiques ou des collectes manuelles. Les montants de la consigne n’ont pas encore été finalisés.

Sources: www.lizenzero.eu

La Suède a été le premier pays d’Europe à légiférer un système de consigne (DRS), commençant par les canettes en 1984 avant de l’étendre ensuite aux bouteilles en plastique. Aujourd’hui, toute boisson vendue dans des bouteilles en plastique ou des canettes en métal doit faire partie d’un système de consigne approuvé et porter un marquage indiquant la valeur remboursable. Les producteurs doivent s’assurer que leurs emballages sont enregistrés dans le système, tandis que les distributeurs ne peuvent vendre que des emballages correctement marqués. Le système affiche des performances constamment élevées — en 2024, la Suède a atteint un taux de retour de 87,6 % pour les bouteilles en PET et les canettes, l’objectif national étant fixé à 90 %.

Sources: www.tomra.com, www.naturvardsverket.se, www.pantamera.nu

La Turquie a mis en œuvre un système national de consigne dans le cadre de son projet Zéro Déchet, en vigueur depuis le 1er janvier 2025. Le système de gestion de la consigne s’applique aux contenants de boissons en plastique, en verre et en aluminium, en encourageant les retours grâce à des remboursements en espèces ou des crédits d’achat. L’objectif du système est de recycler environ 20 milliards d’emballages à usage unique par an, couvrant toutes les provinces et tous les districts. L’Agence turque de l’environnement supervise le programme et prévoit un système de suivi numérique en ligne pour garantir son efficacité. Les premiers points de retour incluent les centres commerciaux, les grands supermarchés et les places publiques.

Sources: www.loraxcompliance.com, www.dailysabah.com